Emblème du guitariste, le médiator est si discret qu’on oublie parfois son rôle dans le rendu final sonore de l’instrument. Jetons-nous donc joyeusement dans l’océan des plectres, afin de vous aider à choisir le vôtre.
Cet article étant destiné aux débutants, les onglets, les picks à LED et autres ne seront pas évoqués ici.
Quel matériau pour le médiator ?
Vous trouverez des médiators en toutes sortes de matériaux, influant grandement sur le rendu final de votre guitare.
Le métal, pour une attaque franche et un son évidemment métallique
Le bois, avec une attaque assez nette et un son plus rond
Le feutre, peu utilisé pour la guitare car il gomme l’attaque.
Les plastiques, car il y en a plusieurs sortes (du nylon à l’ultex en passant par
tout un tas d’autres), dont le son est à mi-chemin entre le métal et le bois.
Et tout un tas d’autres matériaux comme l’os, la pierre, la corne… et même la noix de coco.
Lorsqu’on débute, il est à mon sens inutile de chercher midi à quatorze heures : mieux vaut un simple médiator en plastique. Il sera toujours temps ensuite de vous prendre pour Bryan May en utilisant un penny ou de pomper tel un Shadock avec un plectre en écaille de tortue véritable (interdit aujourd’hui à la vente) comme Django Reinhardt.
Vous l’aurez compris, la suite ne parlera donc que de plectres synthétiques.
Quelle taille pour le médiator ?
L’épaisseur du médiator influera sur trois principaux paramètres :
- La sonorité : un médiator fin aura tendance à réduire naturellement la puissance de l’attaque
- La facilité de jeu : plus il sera épais, plus le poignet devra être maîtrisé pour éviter les irrégularités de puissance à l’attaque
- La durée de vie : les médiators épais ont une fâcheuse tendance à se faire grignoter en biseau par les cordes.
Qu’elle soit exprimée en millimètres (de 0,5 à 1,5 mm) ou grâce à des indications moins précises (Médium, Heavy…) l’épaisseur influera donc sur votre son, mais aussi sur votre façon de jouer.
Ceux qui jouent principalement sur acoustique préfèrent généralement des modèles plus mous que ceux choisis par leurs collègues branchés, mais c’est loin d’être une règle absolue !
Quelle forme de médiator ?
Il existe une telle mosaïque de couleurs et de formes qu’il est impossible de les exposer ici. Généralement, la couleur du médiator est fonction de son épaisseur et chaque fabricant possède son propre code couleur. Je n’évoquerai donc que les formes les plus courantes.
Standard : le plus fréquent
Triangle : souvent plébiscitée par les bassistes, mais tout à fait recommandable pour les amateurs de six-cordes.
Goutte d’eau : prise en main plus large
Jazz : les plus petits, particulièrement adaptés aux « techniciens »
Quelle que soit la forme, vous trouverez ces modèles munis d’une pointe arrondie ou plus acérée (modèles sharp, jazz III…) permettant une attaque plus franche et brillante (au prix d’une usure plus rapide).
À noter pour ceux qui ont tendance à perdre facilement leur plectre en plein solo : les fabricants proposent des modèles munis de protubérances agrippantes ou recouverts d’un revêtement antiglisse.
The pick of destiny
La bonne nouvelle, c’est que, même en temps de crise, vous pouvez vous permettre d’en acheter plusieurs sans vous ruiner. Alors, n’hésitez pas à tester autant de modèles que possible afin de trouver celui qui vous convient.Le médiator parfait existe peut-être, mais le vôtre ne sera pas nécessairement celui de votre voisin.